Bon nombre de femmes arborant des boucles, des frisettes ou des cheveux crépus ne jurent que par les cheveux lisses (et l’inverse est tout aussi vrai, la vie est mal faite !). Alors voici comment préparer ses cheveux au défrisage, une opération loin d’être anodine.
Lorsque l’on veut défriser ses cheveux, on a le choix entre plusieurs techniques : le lissage, qui raidit la fibre capillaire de manière temporaire via l’utilisation d’une source de chaleur. Les lissages brésiliens et japonais, qui misent sur la kératine et sur la chaleur, et peuvent durer 3 à 4 mois. Le défrisage à chaud, une vieille technique qui s’appuie sur un peigne en fer, chauffé à haute température, dont les effets sont irréversibles. Et les défrisages à froid, qui capitalisent sur des produits chimiques pour raidir les cheveux de façon tout aussi irréversible. C’est de ces derniers dont il est question dans cet article.
En matière de défrisage chimique, on distingue la technologie thiolée, plus « douce », qui agit en surface et convient mieux aux cheveux bouclés et moyennement frisés, et la technologie alcaline, qui agit à l’intérieur même de la fibre pour détruire les molécules de kératine, et convient mieux aux cheveux franchement frisés et crépus.
Quel que soit le défrisage à froid privilégié, l’action des agents chimiques est très agressive. Il convient donc de préparer les cheveux en amont du défrisage de manière très méticuleuse.
On ne règle pas un problème de cheveux en les défrisant ! Au contraire, cela pourrait aggraver la situation. Les cheveux doivent donc être en parfaite santé. Si on a des cheveux abimés, secs, cassants, des pellicules ou le cuir chevelu irrité, on commence par traiter le problème avant d’envisager un défrisage.
À proscrire également : les couleurs et l’utilisation de gel et de mousse à base d’alcool, qui assèchent la fibre capillaire et la laisse sans défense face aux agressions des produits chimiques.
Si on vient de défaire des tresses ou un tissage, on attend une dizaine de jours, histoire de faire respirer la chevelure.
Enfin, pendant la grossesse ou l’allaitement, on oublie le défrisage !
Le défrisage est une opération très technique qui ne s’improvise pas. Certaines erreurs peuvent s’avérer pour le moins fâcheuses. Alors pas d’autodéfrisage, on fait confiance à son coiffeur !
Ce n’est pas très ragoutant, mais la saleté accumulée sur la base du crâne protège le cuir chevelu des irritations et brûlures des agents chimiques.
…mais un soin protéiné
Pendant le défrisage, les cheveux perdent leurs protéines, et donc leur force. C’est pourquoi il est important de faire un soin protéiné en amont pour les fortifier et les rendre plus résistants face aux produits de défrisage à froid. Bien entendu, on pense à faire un soin profond hydratant après le soin protéiné.
Après le dernier shampoing, le soin protéiné et le soin hydratant, on laisse les peignes, les brosses, le sèche-cheveux, le fer à lisser et les élastiques au placard. On évite également les tresses ! L’idée est de ne surtout pas affaiblir la fibre capillaire.
La veille du grand jour, on démêle les cheveux et on applique une dernière couche protectrice. On opte pour une solution grasse, telle que de la vaseline, du beurre de karité ou de l’huile de ricin par exemple.
Les défrisages thiolés et alcalin sont totalement incompatibles. L’un ne peut pas succéder à l’autre et inversement. Concernant la fréquence, pas plus de trois défrisages thiolés par an, et on veille à respecter un délai de six semaines entre deux défrisages alcalins.